Étude sur les besoins en compétences dans les secteurs Maroquinerie, Instruments de musique, Jouet/Puériculture, Vape
15 mars 2020
Étude menée en 2019-2020 par le cabinet Majors Consultants (20 entretiens approfondis auprès d’interlocuteurs du secteur ; enquête téléphonique auprès de 433 entreprises de moins de 50 salariés).
La quasi-totalité des entreprises de ces secteurs – en particulier les Instruments de musique et la Maroquinerie – comptent moins de 10 salariés. Le secteur des Instruments de musique est le plus actif en termes de services (réparation, location…) ; le secteur du Jouet, le plus actif en termes d’événementiel (ateliers jouets, tournois…).
Seules 30 % à 40 % des entreprises anticipent des transformations, à l’exception des Instruments de musique (79 %). Le poids de la concurrence d’Internet est surtout marqué dans les Instruments de musique (80 %) et le Jouet (73 %) ; la Maroquinerie souffre de son côté surtout (59 %) de la baisse de la fréquentation en magasin, elle-même partiellement liée à la vente en ligne. Les commerçants de la Vape identifient quant à eux (80 %) des difficultés propres au secteur (image du produit, règlementation).
Les transformations menées ou envisagées varient considérablement selon les secteurs, mais sont essentiellement tournées vers la digitalisation ; parmi les spécificités, les Instruments de musique se tournent vers les services, le Jouet, vers le merchandising, la Vape, vers le conseil et la relation client.
Dans la Maroquinerie, 69 % des interlocuteurs ont identifié des compétences clés et 40 % ont exprimé des besoins en compétences. Un déficit de compétences est identifié dans la veille des tendances et la gestion des réseaux sociaux, surtout chez les entreprises qui envisagent des transformations. L’importance de la fidélisation digitale apparaît peut-être sous-estimée.
Dans les Instruments de musique, 92 % des interlocuteurs ont identifié des compétences clés et 58 % ont exprimé des besoins en compétences. Les déficits identifiés concernent en premier lieu la digitalisation et la communication. L’expertise technique sur les instruments est un point fort, alors que les compétences en vente semblent perfectibles. Les entreprises sont partagées concernant la pertinence de l’organisation d’événements qui demandent un investissement important sans avoir toujours un impact direct sur la vente.
Dans le Jouet, 74 % des interlocuteurs ont identifié des compétences clés et 44 % ont exprimé des besoins en compétences. Le déficit de compétences est plus marqué dans l’appréhension du parcours omnicanal, l’animation commerciale et l’anticipation des modes, avec une sensibilisation moindre des indépendants à ce problème.
Dans la Vape, 91 % des interlocuteurs ont identifié des compétences clés et 34 % ont exprimé des besoins en compétences. La profession s’estime globalement très bien formée sur la plupart des aspects abordés : il s’agit d’une population de passionnés qui cherche à se former en permanence, mais sans moyen de validation des acquis. Une consolidation des connaissances relatives à la santé et à la règlementation peut être attendue.
Les pratiques de formation sont plus structurées dans le Jouet (présence de franchises/coopératives et de grandes entreprises). L’appétence pour la formation est forte dans le secteur des Instruments de musique, mais en lien avec le travail en atelier. C’est aussi le cas dans le secteur de la Vape, avec une difficulté à identifier les partenaires formation.
Le recours à l’alternance est fort surtout dans les Instruments de musique (73 %), avec le rôle des ateliers, et dans le Jouet (63 %), malgré une problématique de rythme et de saisonnalité. Il est plus limité dans la Maroquinerie (50 %), essentiellement du fait du manque d’activité et de la taille des entreprises, et dans la Vape (25 %), surtout à cause des profils recherchés (majeurs, anciens fumeurs).